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Historique de la lutte de l'ENSA ex-INA

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samedi 6 avril 2019

[Harak] Propositions du Collectif des Enseignants du Supérieur Solidaires (C.E.S.S) de l'USTO-MB pour la gestion de la période de transition


1- Introduction :


Suite au  soulèvement historique du peuple Algérien (Harak) depuis le 22 Février 2019, le Collectif des Enseignants du Supérieur Solidaires de l'USTO-MB a initié une série de rencontres  sous forme de débat pour apporter sa contribution. 

2- Une vision globale de sortie de crise


• Tout le système au pouvoir qui a phagocyté  l'état  doit partir, d'abord  l'ossature  militaire, pour consacrer la primauté du politique sur le militaire et sa  façade civile : président, gouvernement, les deux chambres, conseil constitutionnel. 
• Le peuple s'est exprimé dans la rue, le peuple est source de tous les pouvoirs, le peuple est au-dessus de la constitution. 
• La mobilisation du peuple doit se poursuivre, car les marches du vendredi constitueront une garantie pour le peuple pour que ses revendications ne soient pas détournées ou ignorées, ces marches doivent être impérativement maintenues même durant la période de transition. 
• La pression du peuple doit être renforcée à travers des actions de mobilisation des différents secteurs durant les autres jours de la semaine. 
• L'ingérence internationale est refusée catégoriquement sous quelque forme que ce soit. 
• Le contrôle des frontières doit être renforcé pendant la période de transition pour éviter toute fuite des capitaux. 

3- Processus de transition : Instance présidentielle et gouvernement


La question des mécanismes permettant le choix des personnes, que ce soit pour l'instance présidentielle ou pour le gouvernement transitoire a été abordée. La conclusion principale qui s'en est dégagée a été que le choix doit être le plus large englobant les différents courants politiques (agrées hors alliance présidentielle et non agrées) ne portant pas atteinte à l'unité nationale, associations (agrées et non agrées), organisations  syndicales (enregistrées et non enregistrées) et  personnalités nationales de l'opposition.

La quête du consensus national en cette phase historique est primordiale, elle doit être l'objectif recherché.

Les rencontres de toutes ces instances doivent servir à designer l'instance présidentielle sur la base d'un consensus le plus large possible. Toutes ces rencontres doivent être retransmises directement par les télévisions. 

A- Instance présidentielle (IP):


a) L'IP doit être composée d'un nombre limité de personne (entre cinq et sept) représentant tous les courants politiques de la société n'ayant pas fait partie du système. 

b) Prérogatives de l'IP :

• Désigner un gouvernement  transitoire dont la composante devra être en rupture totale avec l'ancien système. 
• Encadrer le travail du gouvernement transitoire. 
• S'assurer de l'assainissement du pouvoir judiciaire (conseil supérieur de la magistrature, conseil d'état, cour suprême, conseil constitutionnel), afin que ces instances puissent jouer leur rôle de référent et de garantie des futures lois et décisions.  

B- Le gouvernement transitoire :


Une fois désigné par l'IP, le gouvernement de transition sera doté des prérogatives  suivantes : 

• Gérer les affaires courantes. 
• Lever toutes les entraves aux libertés individuelles et collectives civiles et politiques. 
• Promulguer une loi spéciale stipulant qu'il est considéré comme crime contre la nation, toute tentative de dissimulation ou de destruction de preuves relatives à l'atteinte au patrimoine national. 
• Promulgation d'une  loi électorale sous le contrôle populaire et de l'instance présidentielle. 
• Création d'une commission indépendante qui prendra en charge tout le processus électoral. 
• Veiller à ce que tous les courants politiques soient représentés au cours du processus d'élaboration d'une nouvelle constitution. 
• C'est durant le mandat du gouvernement transitoire que doivent se dérouler toutes les élections, sous l'égide de la commission chargée des élections à s'avoir : 

a) L'élection de l'assemblée constituante 
b) L'élection présidentielle 
c) L'élection du parlement


Le Coordonnateur
A.Mokeddem 
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jeudi 23 avril 2015

Le Quotidien d'Oran | Une académie des sciences ou une université performante. Que choisir ?

«Seul celui qui désire du fond du cœur trouvera, et seul celui qui frappera violemment à la porte la verra s'ouvrir». Paracelse 
Par Ali Derbala

Une effervescence s'est emparée de l'université scientifique. Un groupe de professeurs se prépare à créer une académie des sciences, le syndicat des enseignants CNES participe à la confection d'un nouveau statut des enseignants chercheurs où le grade de professeur est scindé en deux classes A et B mais presque aucun enseignant chercheur ne se lamente de l'épouvantable régression de l'université [1]. Ce type de «nouveau statut» a été abandonné par l'université française depuis une vingtaine d'année. Pourquoi récupère-t-on un produit périmé ? Dans la recherche, il n'y a ni complaisance, ni polémique et ni comptes à régler entre les chercheurs. Un état des lieux discret est ci-dessous brossé. L'existence d'un grand organisme «pour» la recherche est un phénomène récent en Algérie. La science ne requérait nulle organisation, elle n'engageait que de modestes moyens et une solitude dans un bureau ou devant une paillasse de manipulations. Vers la fin du XIXe siècle, la science est devenue utilitaire. Elle a contribué à l'amélioration des conditions humaines [2]. La caractéristique essentielle de l'être humain est sa capacité à penser. Descartes, le père du rationalisme, a énoncé sa phrase célèbre destinée à encourager l'évolution d'une faculté intellectuelle indépendante : je dois penser pour être. De très nombreuses filières de «masters» ou «doctorats» n'existent que pour faire plaisir à tel ou tel professeur. Une proposition d'un master où les étudiants peuvent acquérir un savoir-faire informatique en implémentant des méthodes de résolution de cas, n'a pas été présentée pour études à la CRC 2014 ( Conférence régionale Centre). Elle n'est pas arrivée à sa destination. 

 Peut-être ce dossier, muni d'un avis favorable du CSD, n'avait-il même pas quitté notre faculté ou notre université. Certes, il faut redouter ou interdire que deux laboratoires ne reçoivent une subvention ou un budget pour la même recherche. Comme on est jeune dans la recherche, de l'âge de quelques décennies, il faut aussi encourager la recherche même sans résultats probants à court ou moyen terme plutôt que récompenser la découverte. 

1. A L’UNIVERSITÉ, Y A-T-IL UN «BON CLIMAT» DE LA RECHERCHE ?

Lire l'intégralité de l'article de Ali Derbala publié in Le Quotidien d'Oran en date du 23 avril 2015





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mardi 9 décembre 2014

L'enseignant et l'université (Section SESS UDL)

La meilleur méthode pour détruire une institution, ou la société, est de refuser l'existence de contre-pouvoirs.
 Après l'éclaircie démocratique de la fin des années 80, les différents acteurs qui ont pris les commandes de notre pays ont œuvré de toutes leurs forces à museler la société et à faire taire; par tous les moyens; les voix critiques ou discordantes à l'égard de leurs projets ou leurs politiques. Dans les pays nantis et développés, les syndicats sont utilisés comme des sonnettes d'alarme et ils représentent un vrai contre-poids au pouvoir de l'administration, des politiques et des patrons. Dans notre pays, tout est fait pour les corrompre, les casser, les interdire et les ignorer. Malgré les textes relativement souples pour la constitution de syndicats, les pouvoirs publics font dans de déni de droit. Le dépôt du dossier du syndicat SESS a été remis le 19/01/2012 au ministère du travail et attend jusqu'à ce jour son enregistrement qui devrait intervenir règlementairement après UN MOIS.
Au niveau de l'université tout a été fait pour geler toute activité syndicale ou dialogue social,  le résultat est là: Une université clochardisée sans buts ni objectifs.
Le constat qu'on pourra faire pour le cas de l'université de Sidi Bel Abbès est pratiquement le même pour tous les autres établissements du supérieur.
- A partir de 2006, l'université de Sidi Bel Abbès a vécu avec la loi de la jungle, la loi du plus fort et où l'enseignant et l'institution étaient les plus faibles. Des années de Hogra et de mauvaise gestion et d'impunité. Malgré quelques mouvements de protestation le mal est fait et les mauvaises habitudes et mauvais réflexes ont bien pris malgré la destitution du recteur (frère du ministre).
- A l'université de Sidi Bel Abbès, l'administration ne fait qu'à sa tête (plus exactement aux têtes et aux désirs de ses responsables) loin de toute concertation.
- La pédagogie est reléguée au dernier plan,
- Pas un jour ne passe sans entendre parler de la fermeture (avec cadenas) de tel ou tel site de l'université. Aucune explication n'est donnée sur les vrais motifs de ces actions et sur les concessions faites par l'administration ou solutions trouvées (avec qui ???) pour la réouverture de ces sites qui seront refermés quelques jours plus tard.
- Pour faire taire ces voix, des décisions anti-pédagogiques sont prises sans avis des instances concernées.
- Non respect des normes pédagogiques (délais, réalisation, délibérations, orientations,  non mise en place du tutorat, ...)
- Problèmes des concours de magister et autres doctorat
- Problèmes de gestion des carrières des enseignants. Progression, échelons, ...
- Problèmes dans les recrutements des enseignants (opacité, retards dans les concours, absence de discussion sur les profils, ... )
- Problème de la définition de la charge statutaire des enseignants.
- Absence de vision pour la recherche et absence d'aide et d'encouragement à l'organisation de manifestations scientifiques.
- Absence d'aide à la COSE.
- Problèmes sociaux passés sous silence.
- Problème des choix des responsables et longévité de certains d'entre eux dans leurs postes.
- Restructuration irréfléchie de l'université et des facultés.

Ceux-ci ne sont que des têtes de chapitres et toute cette situation déteint sur la dignité de l'enseignant et œuvrent à plus de blocages qui amèneront à coup sûr à une explosion de la situation au sein de l'université qui aura des répercussions sur son environnement.
L'heure est venue pour se réorganiser afin d'éviter le pire à notre université et pour redonner à l'enseignant la place qui est la sienne au sein de l'université et à notre université sa place au sein de la société.
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vendredi 5 décembre 2014

La mise en scène des «savoirs» Par A. Mebtoul*.

Il semble intellectuellement très réducteur d'affirmer, quelles que soient les justifications d'ordre quantitatif exhibées, que le système sociopolitique et les institutions éducatives ont pu ancrer les savoirs dans la société.

T out nous montre au contraire, la production sociale de l'indifférence ou de la distanciation à l'égard des savoirs transmis et captés de façon banale, routinière et médiocre qui dénote clairement la très faible performance du système éducatif. Peut-il encore stagner dans une politique du nombre qui s'interdit de poser certaines questions de bon sens : quelles significations sont attribuées aux savoirs par les élèves ou les étudiants ? Quelle est la place des savoirs dans la société ? Représentent-ils aujourd'hui, un levier permettant de comprendre et d'analyser de façon critique des situations, des problèmes actuels?

Force est de constater les multiples brouillages, stratégies, logiques sociales, marchandes et de carrières déployés quotidiennement par les agents sociaux, conduisant inéluctablement à la relégation des savoirs au plus bas de la hiérarchie sociale. Au-delà de l'individu, et de la volonté de bien faire de certains, l'échec est profond et structurel.

Les replâtrages et les greffes importés mécaniquement, sans discernement, sans réflexion collective, sans politique publique cohérente, ont fini par tuer toute abnégation à l'égard des savoirs.

La production sociale de la «kfaza»

Les savoirs ont été déchiquetés, bafoués et profondément méprisés, remplacés par la violence de l'argent (Mebtoul, 2013), la reproduction mécanique et souvent médiocre d'un " pseudo-savoir " daté, sans aucune adaptation à la réalité sociale, aux attentes des élèves de toute condition sociale. A La raison critique se substitue la ruse insidieuse, le refus de toute reconnaissance scientifique de l'autre. Le système sociopolitique ne semble pas étranger dans la production sociale de ce qui est appelé la " kfaza " ou la débrouillardise prête à transgresser et à déjouer toute logique à l'égard des savoirs. Le plagiat et le copiage sont devenus par la force des choses, des techniques de plus en plus " perfectionnées ", faisant usage de façon " normale et normalisée ", de toutes les tactiques inimaginables pour reproduire dans sa copie des éléments totalement incompris par l'auteur du plagiat (usage du portable, griffonner dans un mouchoir des notes de cours, s'inscrire dans un réseau de complicité pour s'entendre au préalable sur la transmission du brouillon du texte à ses amis, etc.).

Tout le contraire des savoirs qui imposent une rigueur, une honnêteté intellectuelle et un refus des certitudes. Les rapports aux savoirs se sont profondément transformés, pour aboutir à privilégier de façon dominante une posture de la facilité, au sens où il suffit de peu dans un système social dominé par des ascensions sociales rapides et brutales, sans détention d'aucun capital culturel, pour réussir matériellement.

Tout le paradoxe du système social algérien, est d'aboutir à produire " sa " propre légitimité au regard des pratiques dominantes déployées par les gens d'en haut… " Pourquoi pas moi ? Regardez X., il a accédé au pouvoir, sans rien… ".

Ces différentes postures à l'égard des savoirs laissent nécessairement des traces profondes dans les représentations et les pratiques sociales des élèves et des étudiants. Les premiers clament haut et fort " qu'ils n'ont plus la tête aux études " (Mebtoul et al. 2004) et les seconds sont uniquement préoccupés par " la fermeture de l'année ".

Le déni du réel

On voie donc l'urgence de relativiser l'illusion de la massification. Elle est plus de l'ordre d'une forme sociale d'aveuglement et de déni du réel. Le déni est le refus de " reconnaitre la réalité d'une perception " (Laplanche, Pontalis, 1967). Même quand cette réalité a pu être matériellement constatée, la représentation psychique en est interdite. Tout se passe comme si celle-ci n'existait pas. Même visible, ou représentée matériellement, elle est dénuée de signification (Memmi, 2013).

Refus implicite ou inconscient de reconnaitre que l'éducation est profondément soumises aux aléas du politique, où tout est prétexte à la production de circulaires, d'instructions, de notes diverses et d'injonctions administratives multiples etc. N'est-ce pas là une forme d'éducation policée et distante du réel, mais sans rigueur scientifique et pédagogique, préoccupée par le placement et le comptage des élèves et des étudiants ? N'oublie-t-on pas l'essentiel ? Comment pouvoir redonner une âme aux savoirs, à l'enseignement, et à l'éducation ? Comment permettre et encourager le changement par le bas, en redonnant confiance et autonomie aux acteurs préoccupés d'opérer un travail de proximité et en profondeur dans et avec la société qui est loin d'être une cruche vide qu'il suffit de remplir de connaissances? Comment aboutir à rompre avec des savoirs trop abstraits compris uniquement par ceux qui les transmettent, en décalage avec les attentes des élèves ou des étudiants qui n'ont, pour la majorité d'entre eux, jamais eu la chance de pouvoir réellement aimer les études?

C'est peut-être en questionnant sans cesse et en permanence ce triple sens à l'égard des savoirs, qu'une petite lumière pourra peut-être émerger dans un réel bien sombre : l'amour et la passions des savoirs, la valorisation de l'idéologie du mérite par la médiation des savoirs, discréditée par ceux-là mêmes qui sont détenteurs du pouvoir d'ordre et enfin, opérer sans aucune compromission, la connexion entre compétence scientifique de fait et l'attribution du diplôme qui ne soit plus " ce papier " évoqué avec dérision par bon nombre d'acteurs sociaux. On feint d'oublier que la force des savoirs, c'est-à-dire leur ancrage profond dans la société, est intrinsèquement liée à la liberté de penser qui représente la valeur centrale devant être inculquée dès le plus jeune âge, pour se prémunir de l'enfermement, de l'instrumentalisation et de l'endoctrinement. Ibn Khaldoun affirmait, dès le XIVe siècle, qu'on ne peut soumettre inconditionnellement l'éducation et la culture qui symbolise la " permanence " à un pouvoir quelconque, politique, économique ou social qui représente " l'éphémère " (Mouatassine, 2000).

Références bibliographiques

Laplanche J., Pontalis J.B., Vocabulaire de psychanalyse, Paris, PUF, 1967

Mebtoul M., (2013), La citoyenneté en question, Dar El Adib Mebtoul M. (2004), sous la direction, Récits de vie des jeunes : chômage, étude, santé et familles, Rapport de recherche, Oran, GRAS.

Memmi D., 2013, " De la dénégation au déni ? La mise en silence du social dans les campagnes françaises de prévention ", in : ouvrage collectif, Le diabète, une épidémie silencieuse, Editons Le bord de l'eau, 111-135.

Moutassime A., 2000, " Diplômés maghrébins d'ici et d'ailleurs, trajectoires sociales et itinéraires migratoires ", revue correspondance, n° 63.

* Sociologue, Université d'Oran

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samedi 9 juin 2012

A propos de la pétition lancée par le syndicat SESS contre les abus d'autorité

Je suis partant pour la soutenir et la signer deux fois. Seulement voilà, j'ai quelques idées à émettre concernant l'abus du pouvoir et les harcèlements judiciaires dont beaucoup de collègues universitaires sont l'objet. Abuser de son pouvoir et recourir à l'arme de la diffamation ou plaintes à rallonges auprès de la justice deviennent malheureusement des traits de comportements qui se substituent au débat d'idées et aux règlements des différents interpersonnels par des moyens pacifiques. Ce qui est en cause ici, ce ne sont pas seulement quelques recteurs qui en abusent; des enseignants simples, sans pouvoir administratifs, en usent également à l'encontre de leurs pairs avec qui ils ont des différends, mais qu'ils exagèrent pour leur conférer un caractère pénal. Les juges, déjà bien débordés par d'écrasants dossiers judiciaires de toute nature, ne font qu'enregistrer les plaintes, souvent futiles, émises par des universitaires à l'encontre de leurs semblables…

Tous les recteurs et tous les juges ne sont pas fautifs

Selon mon avis, mais aussi mon observation attentive du terrain, tous les recteurs d'établissements ne sont pas coupables de forfaitures ou d'injustice. Le croire, c'est faire dans l'amalgame, c'est tomber dans les travers de l'accusation gratuite et sans nuances. C'est cultiver le goût de la généralisation exagérée et aussi abusive que l'abus effectif de l'autorité elle-même. Ce qu'il faut incriminer,  en revanche, ce n'est pas seulement cette minorité de recteurs réellement imbus de leur pouvoir et qui en abusent à satiété, mais aussi  et surtout ces enseignants minoritaires qui font de l'obséquiosité et de la servilité une sorte de profession de foi, un métier. C'est sous l'impulsion et l'influence de ces caudataires intéressés que certains recteurs recourent aux plaintes en diffamation contre les enseignants dont "la tête" ne leur reviennent pas ou qu'ils jugent "rebelles", parce qu'ils ne jouent pas le jeu de l'obéissance aveugle. L'exemple du professeur Nacera Zellal traînée dans la boue et devant les tribunaux illustre bien cette triste réalité. Dans un courriel que je viens de réceptionner  de sa part sur ma boite e-mail, j'apprends avec stupéfaction que les ennuis qu'elle rencontre au sein de son établissement ne proviennent pas seulement du recteur de l'Université d'Alger 2 et du juge qui l'a auditionnée, mais aussi de l'un de ses collègues dont elle avait été pourtant l'un des membres de son jury en 1990!!!

Quand le déficit de la culture citoyenne et syndicale fait défaut

Lorsque ces deux traits de culture font défaut chez les enseignants, il en résulte comme conséquence immédiate l'affaiblissement de leur solidarité "organique". C'est cette faille qui les livre pieds et poings liés à l'arbitraire des petits chefs qui se prennent pour des grands, et qui profitent de ce simulacre de grandeur pour impressionner ou sanctionner parfois, et selon leurs seules sautes d'humeur ceux  dont la tête ne leur reviendrait pas… Lorsque des chefs d'établissements ont affaire à des enseignants dépolitisés, pour ne pas dire incultes, qui cultivent plus les chicanes et les querelles intestines entre eux que le dialogue fondé sur l'échange des idées et l'action solidaire, et qui plus est, ignorent ce que c'est que la culture citoyenne dont l'action syndicale en fait partie intégrante, ils ne s'embrasseront pas de les piétiner, de les mépriser et de les rabaisser à ras le sol. En agissant en ordre dispersé et selon une stratégie purement individualiste consistant à obtenir des avantages ou une promotion par le biais des "courbettes" et des louanges faites au "chef", certains enseignants, pour ne pas dire beaucoup,  ne se rendent pas compte qu'ils tuent plus qu'ils ne la servent la culture démocratique et solidaire; ils ne se rendent pas compte ou ils affectent de ne pas savoir qu'ils confortent la culture autoritaire qui fait le bonheur de leurs inquisiteurs…

Ces gens aux perspectives intellectuelles bornées ne sont mobilisables qu'autour des intérêts purement matériels. Vous pouvez les mobiliser, battre le rappel, lorsqu'il s'agit de l'attribution d'un  logement, d'une augmentation de salaires, etc., mais jamais autour d'un principe élevé, comme celui de dénoncer un arbitraire, un licenciement d'un collègue, ou d'une injustice flagrante commise à l'encontre d'une tierce…Certes, revendiquer le droit au logement est légitime, et n'a rien de condamnable. Mais placer les revendications purement matérielles, en faire une priorité absolue, avant les autres revendications qui sont aussi essentielles, comme la justice, la liberté de penser, d'opinion, et de conscience; la liberté de s'associer comme indiqué dans la Constitution du pays, c'est renoncer à ses devoirs civiques et civils, c'est s'exclure de la citoyenneté qui suppose la participation active de l'individu dans la vie de la Cité- Etat. C'est faire preuve de démission intellectuelle, c'est laisser le champ libre aux forces de régression que sont l'autoritarisme, fusse-t-il laïc,  l'intégrisme dans sa version religieuse de type nihiliste, et même cet islamisme pasteurisé, de type "Algérie verte"…

Ce qu'il faut blâmer et stigmatiser, ce sont
ces caudataires[1] dépourvus de vertu et d'honneur

Si certains recteurs prêtent l'oreille aux "mouchards" et prennent pour argent comptant les informations qu'ils leur distillent, c'est que ces mêmes recteurs sont d'une personnalité faible et influençable à merci. De science certaine, je sais qu'il existe des recteurs qui ne peuvent gérer leurs universités et gouverner leur "troupe" qu'en s'appuyant sur des profils d'individus serviles, sans moralité et sans principes éthiques. Les médiocres, c'est-à-dire les enseignants ou les "docteurs" qui n'ont que le titre, mais point les capacités intellectuelles et scientifiques pour exercer ce noble métier, proposent toujours leur service aux recteurs les moins sûrs d'eux-mêmes pour administrer leurs établissements de la manière la moins scientifique possible : l'intimidation et la menace de sanction. Les services qu'offrent ces médiocres et ces parvenus à ces recteurs en panne d'autonomie, de personnalité et d'imagination fertile, se présentent sous forme de  dénonciations, de délation moralisatrice, de dénigrements et de pétitions faites en catimini contre leurs pairs en qui ils voient, à tort ou à raison, un danger ou une menace contre leur rente de situation ou de position acquise dans "la boite". L'ennemi mortel de ces "lèches-bottes", de ces peureux lamentables, ce sont les compétents et les honnêtes gens qui ne demandent rien qu'à faire leur boulot et à aider au relèvement intellectuel et moral de la Nation.

Plaidoyer en faveur d'une pétition nationale contre la bassesse et la médiocrité ambiantes

La pétition contre l'abus du pouvoir devrait inclure aussi une pétition contre ces médiocres enseignants qui vendent leur âme et conscience au Diable. A quoi sert de se prévaloir de certains traits de virilité (moustaches bien fournies, gros bustes, bras torsadés  ou  "couilles" bien consistantes) lorsque l'on se fait servile et rampant comme une larve devant un petit chef enivré par son pouvoir et prêt à en user et abuser? Les juges qui enregistrent une plainte et entendent l'accusé, n'y sont pour rien non plus, puisqu'ils tentent de dire, chacun à sa manière le droit, ou jugent l'affaire qui leur est présentée selon leur compétence ou leur conscience, qui pourrait être juste ou injuste. Ce qu'il faut stigmatiser en premier lieu, selon moi, ce ne sont ni les recteurs, fussent-ils abusifs, ni les juges fussent-ils subjectifs, mais ce sont ces intrigants d'enseignants qui entourent ces recteurs et qui les poussent à prendre des décisions aussi hâtives qu'injustes.

Comment est-il possible de se taire quand des universitaires sont malmenés et traités à la légère en vulgaires délinquants?

Je me contente ici de reprendre à mon compte les interrogations légitimes faites par les rédacteurs du Syndicat de l'Enseignement Supérieur Solidaire, qui s'inquiètent à juste titre des dérives de certains recteurs qui n'hésitent pas  à se conduire en autocrates en violant les lois de la République, en les  réinterprétant à leur avantage  et au mépris de la logique et du bon sens.

Dès lors comment admettre que :
 -Notre collègue Arezki MEKLICHE de l’ENSA (ex INA) soit suspendu et interdit d’entrée à son établissement par la directrice Rosa ISSOLAH traduit devant une commission paritaire non réglementaire, puis traduit en justice pour « vol de matériel» (semoir) malgré la demande écrite faite et un bon de sortie pour le semoir qui devait être utilisé sur terrain?

- Que " Nos collègues Mme Dalila Haddadi, les professeurs Zellal et Charafeddine soient la cible de l’administration de l’université d’Alger II parce qu’ils refusent la médiocrité, la compromission et la patrimonialisation de l’établissement public qu’est l’Université d’Alger II?

- Que " Notre collègue Mme Malika M’RAIM de l’université de Tiaret soit traînée devant la commission paritaire et soit sous le coup d’une procédure de licenciement malgré les documents prouvant que son absence est due à son séjour à l’Etranger pour soins?

- Que notre collègue, enfin " Said BOUTICHE , qui exerce normalement à l’université de Boumerdes, soit sans salaire depuis plusieurs mois à cause du refus du recteur de l’université de Béchar de faire suivre le reste de son dossier de mutation, qu’il avait lui-même acceptée et signée.?

La liste des victimes d'abus est loin d'être close. Le silence délibéré ou la complicité de la tutelle envers certains recteurs dont les comportements peu amènes envers leurs "subordonnés" ne fait pas de doute. C'est ce silence complice de la tutelle qui a fait a poussé un certain nombre de nos compatriotes aux compétences avérées à l'exil.

Monsieur Rachid Haraoubia, l'ex-ministre du MESRS et ses collaborateurs immédiats, ont joué un rôle important dans la fuite et la marginalisation de beaucoup d'enseignants, mais aussi dans la condamnation de certains d'entre eux par la justice et leur radiation de l'université. Ces Messieurs qui se plaisent à se dire "commis de l'Etat",   ils en sont en vérité les fossoyeurs inconscients et irresponsables. Les preuves de leur culpabilités pourraient être facilement établies grâce à des indices matériels  nombreux et aux témoignages des victimes de leur politique d'exclusion volontaire des éléments jugés par eux "indésirables".

Il faut oser espérer que le nouveau ministre de notre secteur  ne rééditera pas la politique calamiteuse de son prédécesseur, politique qui nous aura coûté trop chère en   termes de déperdition d'énergie, de temps, d'argent et de compétences, et qu'il fera en sorte  à ce que les procès "en sorcellerie" contre les enseignants cessent une fois pour toutes.

 Par A. ROUADJIA

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[1]:  Ce mot d'origine liturgique signifie celui qui, dans les cérémonies, porte la traîne ou la queue du pape, d'un prélat ou d'un roi. Et la traîne, c'est la partie d'un vêtement long qui se prolonge par-derrière et traîne à terre. Mais au sens figuré, le mot signifie quelqu'un d'obséquieux et d'adulateur.
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jeudi 31 mai 2012

A propos du Séminaire "Repenser l'Université": Réflexion.

Un séminaire national sur le thème « repenser l'université » s'est tenu à l'université d'Oran le 27 et 28/05/012. J'y suis allé pour écouter, pour apprendre et peut-être plus encore, pour vérifier auprès de l'autre que les dégâts que je constate autour de moi ne sont pas de pures fabulations de ma part !

« Paradoxe », le mot fut récurrent chez les intervenants, dans les discussions et  même dans le décor... Je le retiens en premier car, dés l'entame en ce samedi matin, déception et satisfaction, s'imposèrent en moi. Déçu entre autres par le sentiment de «l'exercice en vase clos», de la non affluence… et satisfait par l'acuité, la visibilité et la disponibilité des intervenants et plus encore, de s'entendre dire en écoutant l'autre, l'expert de surcroit.

« Repenser l'université » se profile au fil des interventions comme un volet, une part du chantier plus vaste que serait « repenser l'Algérie » au sein d'une dynamique mondialisante aux contours incertains articulée quasi totalement sur une lecture occidentale de notre réelle, de notre société, de… l'anthropologie (à réinventer).

Beaucoup a été fait, réalisé…, infrastructures, équipements, budgets en stage, laboratoires…, mais semble t-il, les retombées de ces dépenses conséquentes et généreuses, virent plus dans le « re-panser » en s'ingéniant à refaire des pansements sans trop se soucier de la nature des germes à l'origine de la plaie à l'image des « semi-instruits» et/ou les « homo logicialuctus » bien plus dangereux que les analphabètes, nuisibles et si néfastes  à l'incontournable et plus que nécessaire rééquilibrage du rapport : administratif/pédagogique. A ce sujet, il a même été dit depuis l'estrade : « Hogra, déni, et marginalisation… ». Avec des acteurs (enseignants s'entend) plus occupés à se hisser dans l'échelle administrative,  une autre «majorité silencieuse » mais bien à l'affut d'une possible entrée… administrative, il ne reste pas beaucoup de monde « pour construire  l'université du troisième âge » escomptée…

Sous de beaux pansements donc, sans cesse renouvelés, un milieu de culture exceptionnellement favorable au bourgeonnement d'experts en plagiat et en thèses Maison continu à prospérer au vu et au su de tous ! Les efforts consentis, et ils ne sont pas des moindres, de la part de « bonnes volontés » pour l'essentiel ayant arraché leur autonomie et leur liberté de penser sous (ou grâce) à d'autres cieux, se heurtent disent-ils à l'absence de « volonté politique »… La question est alors de savoir si cette « volonté politique » est à attendre 50 autres longues années ou faut-il œuvrer à l'arracher et tout de suite par le biais d'une solidarité entre enseignants du supérieur de bonnes volonté !!!

Y aurait-il, parmi « les fraichement élus bon gré /malgré », parmi les cadres dans les sphères de décisions, parmi les « mahgourines » en bas d'échelle, des engagements enfin matures, responsables et prêts à soutenir politiquement publiquement leurs propres aspirations au changement ?
Obligations professionnelle oblige (surveillance d'examen à mon département), les interventions du dimanche m'ont échappées mais, à en juger par le débat de clôture (que je n'ai pas raté), l'énigme reste entière.

Malgré les difficultés et obstacles à obtenir des données relatives à l'implantation du LMD, données pourtant très naturellement disponibles chez nos voisins (Maroc ; Tunisie), l'écart entre les textes fondateurs de ce système « bien ou mal importé » et son vécu sur le terrain est aussi visible que la faille de San-Andreas ne laissant aux bonnes volontés que le souci de lister les dégâts présents et à venir.

L'état des lieux est flou, l'horizon ne peut être que plus brumeux tant que l'historicité n'aura pas entamé de rationaliser le religieux comme préalable à la refondation de l'état. Ensuite, si suite il y à, il faudrait croire au partenariat (s) : aller vers le tissu industriel… oui mais pas seulement à coup de conventions sans lendemain ; associer les syndicats... encore oui mais pas seulement en terme d'alibi pour avaliser ce qui est déjà décidé ailleurs hors-débats et sans consultations... Ce faisant, prendre sérieusement l'épineuse question de la langue, précisément de la langue d'enseignement, loin de la langue de bois, en reconnaissant nos limites et en assumant notre diversité.

A propos de langue, il y a eu insistance de la part des uns et des autres sur la nécessité de maitriser le « sens de nos mots » (j'ajouterais volontiers : et celui de nos maux). A ce propos encore, Démocratisation serait-il synonyme de massification ? L'acte politique de démocratiser l'université se résume t-il à ouvrir bien béante la porte pour « un bachelier/une place pédagogique et un diplômé vaille que vaille» ? N'est-il pas encore temps d'inoculer à ce signifiant la responsabilité de tout un chacun d'élire son chef de département par exemple et pour commencer comme gage d'une nouvelle ère ?

Le propre d'un séminaire est de poser des questions, de cadrer la réflexion… Pour ma part et en attendant, des propos que feu Mr Benhlima, cadre didacticien et pédagogue de l'éducation nationale, m'a suggéré un jour que j'étais jeune enseignant, me sont revenus alors que je quittais le séminaire. Il disait : « Plutôt que d'attendre une volonté politique qui changerait tout l'écosystème, active toi à ton niveau, à l'échelle de la niche écologique ; c'est bien là l'unité de la refondation… ».


Abdellatif TADJEDDINE  
SESS. Université d'Es Sénia

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dimanche 1 avril 2012

El Watan | Les mathématiques en Algérie : une science exacte en voie d’extinction

L’enseignement des mathématiques a périclité, alors qu’il était, il y a une trentaine d’années, l’un des meilleurs dans le bassin méditerranéen. Un Bac mathématiques algérien ouvrait déjà les portes des universités françaises, anglaises, américaines, soviétiques, etc. Au cycle secondaire de l’éducation, la pénurie de professeurs agrégés de qualité est dramatique et a atteint des proportions catastrophiques. Un ancien responsable du ministère de l’Education nationale a reconnu que : «Dans les dernières années, on a commis dans notre pays de graves erreurs en négligeant ces derniers paliers ou en faisant de mauvais choix stratégiques de l’éducation(2).»

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samedi 11 février 2012

Liberté | Une réforme à contre-courant

Enseignement supérieur:
C'est donc au moment où la France remet en cause son propre système que l'Algérie décide de le singer.

Après la mise en place du système LMD (licence, master, doctorat), on est passé à la création des classes préparatoires et des grandes écoles. Inspirée du processus de Bologne, qui vise à harmoniser les enseignements et à uniformiser les diplômes pour favoriser la mobilité des étudiants en Europe, la première réforme a déjà fait l'objet de nombreuses analyses. Elle ne retiendra pas notre attention ici.
La seconde est tout simplement la transposition à contretemps de "l'exception française" qui, plus est, dans un environnement qui ne s'y prête pas. La France est, en effet, le seul pays au monde où l'enseignement supérieur fait cohabiter universités et grandes écoles. En dehors des études de santé (médecine, odontologie, pharmacie), les premières ont la réputation d'accueillir les enfants des classes populaires et sont tournées vers la recherche. Les autres sont perçues comme le temple des élites et son orientées vers l'entreprise. Pourtant, elles ne rayonnent pas dans les classements internationaux comme celui de Shanghaï. La France a enfin pris conscience de ce handicap et a entrepris un rapprochement entre les deux blocs.

"Les mots université et grande école sont obsolètes", a jugé récemment Pierre Nora, président de la Conférence des grandes écoles (CGE), qui réunit quelque 200 établissements publics ou privés. Le plus souvent accessibles après deux années de "prépa" et un concours très sélectif, les grandes écoles ont eu pour fonction de reproduire les élites.
Un ou deux élèves de seconde sur une classe de 30 pouvait y arriver. Le système de sélection était tel que l'intelligence n'en donnait pas le sésame. Et des élèves pouvaient afficher d'excellentes notes dans les matières dites techniques ou de spécialité sans y arriver. Leur ambition se brisait sur l'épreuve de langue étrangère (anglais, le plus souvent), de culture générale et de l'entretien oral.
Et là, ce n'est pas une question de vocation ou de niveau mais tout simplement de distinction sociale. Les plus favorisés sont ceux qui ont multiplié les séjours linguistiques à l'étranger, qui vont au théâtre et qui sautent de musée en galerie d'exposition. Pour l'entretien, il faut des codes sociaux que seuls les enfants "bien nés" connaissent. Sans compter le coût pour les écoles privées (12 000 euros par an à HEC). C'est pour cela que les énarques de France, les dirigeants du CAC 40, les responsables politiques se ressemblent. Comme des "petits pois", a même osé le président Nicolas Sarkozy en parlant des magistrats.
En plus de laisser sur la rade de très nombreuses potentialités, le système français est à la traîne en ce qui concerne la recherche scientifique, ignorée par les grandes écoles, pourtant bien mieux dotées en moyens que les universités.
Depuis quelques années, des brèches commencent à s'ouvrir dans cette citadelle avec le pari de les rendre de plus en plus béantes. Pour de nombreuses grandes écoles, les fameuses "prépas" ne sont plus la seule antichambre. Des concours "passerelles" sont aménagées pour les élèves titulaires d'un BTS, du DUT (diplôme universitaire technologique) et d'une deuxième ou troisième année de licence. Des partenariats sont noués entre grandes écoles et lycées des quartiers populaires. Appelés "cordées de la réussite", ces partenariats peuvent prendre la forme d'actions multiples comme le tutorat, l'accompagnement académique et scolaire, l'accompagnement culturel ou l'internat d'excellence. Des entreprises y participent en proposant des simulations d'entretiens de recrutement et des offres de stages aux jeunes impliqués dans le dispositif.
La prestigieuse école Sciences Po Paris vient de réformer son concours d'entrée, avec comme principale innovation la suppression de l'épreuve de culture générale.
Une réforme plus globale initée par M. Sarkozy tend à regrouper les universités et les grandes écoles avec l'objectif d'affronter la compétition internationale. Début février, le gouvernement français a désigné les derniers lauréats des "initiatives d'excellence" (IDEX) : cinq nouveaux projets qui s'ajoutent aux trois choisis en juillet 2011. Il s'agit de faire émerger huit super-universités capables de visibilité à l'international et d'"attirer les meilleurs talents". À titre d'illustration, l'IDEX de Paris-Saclay associe deux universités, dix grandes écoles (polytech, HEC ...) et sept organismes de recherche.

Ces méga-universités devraient s'organiser selon le modèle anglo-saxon, aujourd'hui dominant.
C'est donc au moment où la France remet en cause son propre système que l'Algérie décide de le singer. "Les frontières entre les deux systèmes d'établissement sont de plus en plus poreuses. Aujourd'hui, l'insertion professionnelle fait partie des missions de l'université tandis que les grandes écoles doivent faire de la recherche", observe encore Pierre Nora. Encore qu'en France, la méritocratie n'est pas un mot creux. Même "bien né", un jeune doit quand même franchir les épreuves de sélection. On ne rentre pas dans un établissement prestigieux au moyen d'une dérogation spéciale ni sur un coup de fil de "papa" ou de "tonton".
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mercredi 8 février 2012

La jeunesse algérienne a un incroyable talent!

D'aucuns vont certainement se dire: "Pourquoi n'a-t-il pas plutôt écrit, comme cela se fait partout ailleurs, "l'Algérie a un incroyable talent"? Eh bien tout simplement, pour pas que certains de nos responsables, notamment ceux en charge du dossier de la jeunesse, ne commencent à jubiler, et croire, qu'enfin on reconnait qu'ils (les responsables) ont du talent.
Bravo les jeunes de Médéa, bravo pour la gifle que vous venez de nous donner, nous qui avons toujours pensé, que vous n'étiez bons que pour les émeutes.

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mercredi 25 janvier 2012

دراسة مقارنة للنظام التعويضي الخاص بأساتذة التعليم العالي والأنظمة التعويضية الخاصة بالقطاعات الأخرى

 فيمايلي يمكنكم تنزيل دراسة مقارنة للنظام التعويضي الخاص بأساتذة التعليم العالي والأنظمة التعويضية الخاصة بالقطاعات الأخرى قام بها مجموعة من الأساتذة.

اضغط هنا لتنزيل الوثيقة. http://www.gifetgif.com/gif_anime/Fleches/Gifs%20Anim%E9s%20Fleches%20%28165%29.GIF
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